Le Mans prêt pour les championnats Amateurs
En juillet prochain, nombre de cavaliers amateurs mettront le cap sur le site des Bouleries, au Mans, pour le championnat de France Amateur, objectif de saison de multiples couples. Très fréquenté, l’événement se déroulera une année encore au sein du domaine de Philippe Rossi, qui a réalisé quelques aménagements pour l’occasion.
En 2024, cela fera trois années que les championnats de France catégories amateurs se déroulent sous forme d’un “Open”, qui réunit différentes disciplines. Les dresseurs, complétistes, voltigeurs, cavaliers de Hunter et de saut d’obstacles se retrouvent ainsi lors d’une dizaine de journées de concours, et se croisent dans le cadre d’un planning chargé. Peu de sites peuvent répondent à un tel tempo de compétition et organiser un événement regroupant autant de cavaliers et chevaux. Depuis deux années, c’est Philippe Rossi, dans le cadre d’un appel d’offres de la Fédération française d’équitation, qui relève le défi. L’année dernière, la grande affluence avait entraîné quelques réactions négatives de la part des participants, et provoqué un très copieux chassé-croisé, au sein duquel Philippe Rossi et son équipe s’étaient efforcés de maintenir un certain niveau de sécurité. Cette année, le dirigeant a décidé de modifier le planning de compétition, pour gérer plus facilement les flux et faciliter la vie des cavaliers, des chevaux et de leur entourage, et de réaliser des aménagements pour améliorer le confort.
Quel bilan tirez-vous des championnats France de l’année passée ?
Le fait de regrouper toutes les disciplines est selon moi une bonne idée. Les cavaliers de telle ou telle discipline ne sont plus dans leur coin, et regardent ce que font les autres sportifs. On décloisonne, et je pense que c’est très bien. Les épreuves des disciplines qui regroupent moins de licenciés, à l’instar du Hunter, peuvent tout de même se tenir dans un environnement où il y a de l’ambiance. Selon moi, c’est une belle fête, et tous les participants en profitent. Après, c’est vrai que les flux importants, l’an dernier, ont été difficiles à gérer. Le jour du cross a coïncidé avec l’arrivée des cavaliers de saut d’obstacles et cela a créé beaucoup de déplacements sur le site. On a eu énormément de monde, et cela accroit forcément les risques d’accidents. Nous en avons pris la mesure.
En termes d’organisation, quelles sont les nouveautés de l’édition 2024 de ces championnats de France ?
On a revu le planning. Les épreuves de voltige se tiennent une semaine plus tôt, car les athlètes ont leurs championnats d’Europe la semaine suivante, à Bern. Cette année, cette discipline est donc dissociée du reste de la compétition pour des raisons de calendrier. Les championnats de France débuteront le 12 juillet avec le dressage en parallèle du concours complet. Hunter et saut d’obstacles prendront la suite. Le cross se tient ainsi la veille de l’arrivée des cavaliers de saut d’obstacles sur le site, afin de ne pas connaître la même grande affluence que l’an dernier. Par rapport à 2023, nous avons un jour de compétition en plus, ce qui permet d’alléger les journées. Toutes les finales de saut d’obstacles ne se tiendront pas le dernier jour, le 21 juillet, afin que celui-ci soit moins chargé et que les participants puissent repartir au fur et à mesure. Cela permettra également de finir plus tôt le dernier jour.
Avez-vous réalisé de nouveaux aménagements pour la gestion de cette forte affluence ?
Sur la question de la restauration, la demande a été importante l’an dernier. Et il y avait parfois de l’attente. Cette année, nous avons choisi d’implanter un pôle restauration en plus, qui sera près de la piste verte. Nous avons également mis en place, en partenariat avec des commerçants installés à proximité du Boulerie Jump, un kiosque à pizzas. Les artisans fabriquent les pizzas dans leur atelier, et viendront chaque matin pourvoir le kiosque. Peu importe l’heure où les engagés et leur entourage veulent une pizza, ce sera disponible ! Et puis, nous aimerions mettre en place un espace barbecue… Le sujet est encore en réflexion. Toujours pour améliorer la gestion des flux, nous avons également choisi d’élargir l’allée située en haut du site, entre la détente de la piste jaune et le parking des camions. On a triplé la surface, car c’était à cet endroit que les allées et venues posaient le plus de problème en termes de gestion des flux.
Vous avez également choisi de continuer votre modernisation des infrastructures…
Oui, après les pistes rouge et bleue, ce sont désormais toutes nos pistes qui fonctionnent en subirrigation. Ce système est formidable et il confère à nos carrières un état stable, du matin au soir. Le sol est le même pour tout le monde, qu’on passe le matin à 8h00 ou le soir à 18h00. Et pas de pause due à l’arrosage automatique. Les pistes jaune, verte et blanche disposent désormais de ce système d’irrigation par le dessous. Nous avons également refait la piste des bois, qui était en pente et qui manquait de sable. Désormais, ce sera la détente de la piste jaune. Nous avons également mis en place deux ronds de longe supplémentaires, car j’avoue que cela manquait sur le site. On a également refait tout le réseau électrique. Par cette modernisation, et la mise en place de nouveaux différentiels, le général ne sautera plus quand il y aura un problème, et seule une prise sera concernée en cas de problème. De cette façon, on évitera bien des problèmes d’acheminement d’électricité vers les camions.
Vous avez ainsi réalisé de nombreux travaux cet hiver…
Notre but, c’est d’accueillir des compétitions et que chacun y trouve son compte. On entend les retours des cavaliers et de leur famille, et on travaille à l’amélioration des conditions. Il ne faut pas oublier que l’organisation de cet événement passe par un appel d’offres et que rien n’est acquis. Pour le conserver, nous devons donc toujours rechercher à nous améliorer.
Source : leperon.fr