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Peder Fredricson se venge à Knokke

L’édition inaugurale du CSIO 5* de Knokke ne pouvait sans doute pas rêver meilleur vainqueur. Dans le Grand Prix de l’Officiel de Belgique, de retour après plusieurs années de disette, le déjà légendaire Peder Fredricson a ravi la victoire devant un public présent en nombre. Le Suédois présentait pour l’occasion son exceptionnel H&M All In de Vinck, très préservé depuis les deux médailles olympiques dont il s’est paré à Tokyo l’été dernier. Deuxième, le très en forme Bernardo Alves a engrangé un nouveau classement sur Mosito van het Hellehof et devancé Maikel van der Vleuten, aux rênes de Beauville Z.

Pour son grand retour au calendrier international, l’Officiel de Belgique, désormais joué à Knokke, dans le complexe de Stéphane Conter, a fait carton plein. D’abord, la Coupe des nations a livré un spectacle très plaisant, en faisant le plein de stars. Ensuite, le Grand Prix, point d’orgue du dimanche 10 juillet, s’est achevé en apothéose, au terme d’un scénario proche de la perfection. Avec sept barragistes, soit un nombre idéal, la finale au chronomètre a été disputée. Présentant tout de même des pièges, le tracé raccourci, pensé et conçu par Uliano Vezzani a vu des cavaliers se faire piéger. Il aura fallu toute la maîtrise et la maestra d’un certain Peder Fredricson pour trouver la formule parfaite. Juché sur son fidèle H&M All In de Vinck, au meilleur de sa forme ce week-end, le Suédois a serré ses courbes, tout en assurant chaque saut, jusqu’à franchir les cellules en 44”09. Suffisant pour empocher le précieux pactole et… une voiture, que le champion olympique par équipe ne s’est pas privé d’essayer fissa sur la piste en sable belge.

Très peu vu ces derniers temps sur les terrains internationaux, le numéro 3 mondial a prouvé qu’on pouvait toujours compter sur lui. À quelques semaines des championnats du monde de Herning, la nouvelle est plutôt rassurante. Et après s’être fait battre par Julien Epaillard dans le barrage de la Coupe des nations, vendredi, l’homme aux nerfs d’acier n’a pas reproduit deux fois la même erreur. Cette fois, Peder Fredricson a bien caracolé en tête du tour d’honneur.

Deuxième, Bernardo Cardoso De Resende Alves a réalisé une sacrée performance sur son étalon Mosito van het Hellehof. Parti en ouvreur des deux parcours, le Brésilien s’est démarqué en signant un convaincant double sans-faute en 44”23. Depuis le début de l’année, le couple n’a pas raté grand-chose : vainqueur d’un Grand Prix 4* à Vejer de la Frontera, troisième du temps fort d’un CSI 3* à Lierre puis d’un CSI 4* à Montefalco, sixième au CSI 4* de Wiesbaden et… lauréat du Grand Prix 3* de Knokke fin juin ! Chapeau.

Troisième, Maikel van der Vleuten a presque proposé un remake des Jeux olympiques de Tokyo. En effet, le Néerlandais présentait son fidèle Beauville Z, médaillé de bronze au Pays du Soleil Levant l’an dernier et de nouveau troisième dans l’Officiel de Belgique. Au Japon, il avait été devancé d’un rang par… Peder Fredricson himself! 

Également qualifiés pour le barrage, Kendra Claricia Brinkop, Jérôme Guéry, Christian Ahlmann et Henrik von Eckermann ont largement participé à la fête. La première misait sur l’impressionnant Do It Easy, qui semble bien porter son nom. Plus rapide que tout le monde, la cavalière des écuries Stephex a fait chuter le premier plan de l’ultime oxer avec son Selle Français, qui prenait part à son tout premier CSI 5* ce week-end. Pas mal, non ? Son homologue belge, lui, n’en était pas à son coup d’essai, et son cher Quel Homme de Hus encore moins. Sanctionné sur le même obstacle, le couple a pris la cinquième place finale, devant l’Allemand du haras Zangersheide et l’actuel numéro deux mondial, que l’on n’imaginait pas commettre une faute avec l’excellent King Edward.

Câlin bien mérité pour Do It Easy.