À Equita Lyon, Philippe Rozier met fin à sa carrière à haut niveau
Philippe Rozier, champion olympique par équipes en 2016, a annoncé tourner la page à plus de quarante ans de carrière à haut niveau. Ce week-end à Equita Lyon, le cavalier de 62 ans a disputé son dernier concours 5*.
L’édition 2025 de l’Equita Lyon marque un tournant majeur dans le monde de l’équitation français. Philippe Rozier, plusieurs fois champion du monde et champion olympique par équipes en 2016 avec Rahotep de Toscane, tourne la page du haut niveau. Ce week-end le cavalier a disputé son dernier concours. La fin de quarante-cinq belles années de carrière.
De père en fils, la famille Rozier est l’ultime dynastie française dans le monde de l’équitation. Basé à Bois-le-Roi, en Seine-et-Marne, l’espace Rozier a été créée de toutes pièces par le père, Marcel, champion olympique par équipes en 1976. Le Haras des Grands Champs est le temple de l’entraînement des cavaliers de haut niveau.
Philippe est bien plus qu’un champion du monde : ex-entraîneur de l’équipe du Maroc pendant quatre ans et entraîneur actuel de l’équipe de Monaco, ventes de chevaux, concours, stages… Il aspire à de nombreuses missions qui ne sont pas prêtes de s’arrêter : « Il faut que je fasse tourner Bois-le-Roi. On a une grosse structure de famille, donc il n’est pas question de laisser des écuries vides. C’est quelque chose qui doit perdurer d’une manière ou d’une autre. L’idée serait de trouver un bon pilote et de faire tourner la boutique avec un bon pilote, de préparer des chevaux. J’aimerais avoir la chance de trouver un super pilote ou un jeune que je peux emmener dans le haut niveau. » a expliqué Philippe Rozier au Cheval Mag
« J’ai deux filles que je n’ai pas vu grandir »
Une décision réfléchie du cavalier français pour préserver son équilibre mental : « C’est plus mental. Ça fait 45 ans que je fais ça tous les week-ends. Dans notre sport, on n’arrête pas. On commence le 15 janvier et on finit le 25 décembre. Il faut rester dans le classement mondial, sinon on n’a plus d’accès dans les beaux concours. La vie de famille, c’est compliqué. J’ai deux filles que je n’ai pas vu grandir. C’était pareil pour moi avec mon père. C’est de la gestion tous les jours, de la logistique tous les jours, il faut gérer une écurie avec 30-40 chevaux, des propriétaires, des partenaires, du personnel, aller en compétitions tous les week-ends. On n’est pas que pilote », confie le champion olympique à L’Équipe .
Une cérémonie lui a été dédiée ce samedi 1er novembre à Equita Lyon, de quoi laisser une belle trace dans le monde du cheval. À son retour à l’espace Rozier, Philippe reprendra à nouveau sa place d’entraîneur.
Source : ouest-france.fr
