Semur-en-Auxois : des chevaux de trait au départ de la course ancestrale de la Bague
Quatre chevaux de trait seront au départ de la course de la Bague ce 31 mai à Semur-en-Auxois. Il s’agit de la doyenne des courses hippiques françaises qui se dispute depuis près de 400 ans dans la cité médiévale. Jockey d’un jour : Sébastien Grenier va monter Chablis, un mâle de plus de 750 kg.
Plutôt les champs version campagne que les champs de courses. Tel est l’univers de Chablis, cheval de trait en lice pour la fête de la Bague. Ils seront quatre chevaux dans sa catégorie à tenter de remporter cette course ancestrale ce mardi 31 mai à Semur-en-Auxois, elle se dispute depuis 1639 chaque dernier jour de mai ! Le top départ sera donné à 15h30 dans la cité médiévale ce mardi 31 mai.
Un défi : amener Chablis jusqu’à l’arrivée
Le cavalier, Sébastien Grenier n’est pas plus habitué que sa monture aux compétitions hippiques. Mais ce passionné a décidé de se lancer cette année un défi : amener Chablis jusqu’à l’arrivée de cette prestigieuse course d’amateurs.
800 mètres de course au milieu de la foule
Il faudra en effet qu’il parvienne à faire courir son animal sur 800 mètres de faux plat sur le mail de Semur-en-Auxois, et qui plus est, au milieu de la foule. De quoi dépayser Chablis qui passe le plus clair de son temps aux écuries du lac à Civry-en-Montagne. C’est là que l’animal à la belle robe pommelée blanche et grise paît depuis 10 ans se nourrissant tantôt de foin et d’herbe tantôt de pommes, quand il n’est pas en balade avec son cavalier. Ces promenades au calme font office d’entrainement, loin du quotidien des champions des prix d’Amérique ou de l’Arc de Triomphe.
Chablis surnommé « mon gros » ou encore « ma Barbie »
Le but n’est donc pas de réaliser une performance avec Chablis et ses quelques 750 kg. Affectueusement, son joker d’un jour l’appelle d’ailleurs « mon gros » en lui tapotant le flan, ou encore « ma Barbie », en référence à sa crinière blonde.
Première participation à la course de la Bague
Sébastien, professionnel habitué aux missions périlleuses sur corde, ne vise donc pas la fameuse bague en argent, réservée au gagnant. Simplement, ce mardi, il prendra pour la première fois le départ de cette course, aboutissement d’une passion née il y a quelques années. Car, c’est en accompagnant sa fille aux cours d’équitation, que Sébastien Grenier a pris goût lui aussi à l’univers du cheval. Il pourra ensuite admirer les huit pur-sang qui s’élanceront pour la deuxième course de la journée toujours sur le mail, reconverti pour un jour en hippodrome digne de Longchamps ou Vincennes.