Pénurie de vaccins contre la grippe équine en Europe
En raison de problèmes de distribution, l’Europe se retrouve face à un manque évident de vaccins contre la grippe équine. La FEI rallonge la durée de rappel de six mois pour participer à ses événements.
Pénurie de vaccin contre la grippe équine dans toute l’Europe. Des retards de distribution du laboratoire Allemand Boehringer Ingelheim sont en grande partie la cause de cette pénurie. Le manque de vaccins contre la grippe équine Protegflu (EI) et celui contre la grippe et le tetanos ProtectFlu (TE) devrait perdurer au moins jusqu’en octobre.
Des vétérinaires Anglais sont déjà en rupture de stocks, incapables de vacciner selon le site horsetalk. D’ailleurs, l’association des vétérinaires équestres britanniques (BEVA) et l’autorité britannique des courses hippiques (BHA) avaient déjà pris connaissance de ce manque au milieu du mois d’août.
LA FEI CONCILIANTE
Face à l’ampleur de la crise, la Fédération équestre internationale (FEI) s’adapte. « À la suite de la réunion de ce jeudi 8 septembre, la FEI a décidé d’augmenter le temps d’intervalle du rappel vaccinal de six à douze mois ». Cette dérogation prend effet à partir du samedi 1er octobre jusqu’au 1er avril 2023 et pour la totalité des licenciés. « Les chevaux pourront participer aux événements organisés par la FEI avec leur dernier rappel valable sur une période de douze mois », précise l’organisation.
« C’est une mesure temporaire. Quand on baisse une pression vaccinale les risques peuvent augmenter sur le long terme. Dans le cas présent, la temporalité (temps court) permettra que ce risque soit minimal », rassure l’Association Vétérinaire Equine Française (AVEF).
« Les épidémiologistes de la FEI ont découvert que même une courte interruption de vaccination pourrait avoir des impacts significatifs sur certains sports, certaines races et sur les chevaux de loisirs », explique Göran Akerström, directeur vétérinaire au sein de la FEI. Et de rajouter : « les chevaux les plus à risque, sont les jeunes. Entre 0 à 4 ans, leurs systèmes immunitaires n’est pas encore suffisamment développé contre la grippe équine. Les secteurs avec des jeunes chevaux, élevages et courses, sont particulièrement à risque. Les vieux retraités aussi. »
BIENTÔT LA FIN ?
Mais selon l’AVEF « les risques restent faibles et concernent les chevaux qui voyagent beaucoup ». Après avril 2023, le temps de rappel ne sera plus que valable six mois.
« La rupture sera résolue pour la première quinzaine d’octobre. En effet un premier lot important sera libéré et distribué début octobre. Ce lot correspond à plus d’un mois de consommation. Un autre lot pour 3-4 mois sera libéré mi-novembre. Celui-ci permettra de couvrir le retour à la normale d’une production du vaccin en fin d’année », explique l’association.
Pour l’heure chez les vétérinaires Français : « Certains peuvent transitoirement être en rupture de stock mais les autres laboratoires distribuent progressivement des vaccins », confirme l’AVEF.
L’association préconise d’être « raisonnable » sur le stockage des vaccins et d’en faire un « usage raisonné et solidaire pour la bonne santé des équidés ».