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À Herning, Martin Fuchs arborera son brassard de numéro 1 mondial

L’écart se resserre entre Martin Fuchs et Henrik von Eckermann au sommet du classement mondial. Et la bataille devrait être encore plus serrée en septembre ! Une chose est sûre : le match s’annonce palpitant, au Danemark, où débuteront les championnats du monde, dans moins d’une semaine. Toujours troisième, Peder Fredricson s’invitera sans doute à la lutte du côté du Danemark. Du reste, le top 10, et même le top 100, a subi un peu de mouvement.

Cinquante-deux. C’est le nombre de points qui sépare Martin Fuchs (3066) d’Henrik von Eckermann (3014) au sommet de la hiérarchie du classement mondial Longines d’août, édité par la Fédération équestre internationale (FEI). À quelques jours des championnats du monde, Martin Fuchs parvient à conserver son brassard, qu’il arborera pour le troisième mois consécutif. Mais pour combien de temps ? Si le Suisse n’avait pas conservé son dû à Dinard, et que son premier poursuivant était parvenu à signer un sans-faute – là où il a concédé deux fautes sur Nababette Z -, qu’en aurait-il été ? Surtout, qu’en sera-t-il le mois prochain, une fois que les médailles mondiales auront été décernées ? Une chose est sûre, le match s’annonce passionnant au Danemark. D’un côté, le Suédois, actuel numéro 2, tentera de renverser la vapeur en individuel, après sa déception de ne pas avoir obtenu de médaille en solo à Tokyo. L’heureux papa du petit Noah aura à cœur de ravir une breloque avec son stratosphérique King Edward. De l’autre, le Suisse, homme de championnat par excellence, déjà champion d’Europe individuel et si souvent sur le podium des grandes échéances, pourra compter sur son extraterrestre Leone Jei (ex Hey El Desta Ali), visiblement en forme olympique, en atteste sa victoire à Dinard. Ces deux-là feront assurément partie des favoris.

Martin Fuchs et Leone Jei en pleine préparation à Dinard. © Mélina Massias

Plus discret en juillet, Martin Fuchs n’a enregistré que deux résultats significatifs pour le classement d’août : sa victoire à Dinard, bien sûr, qui lui permet de conserver les points acquis l’an passé sur cette même piste du Val Porée, ainsi qu’une deuxième place dans une épreuve intermédiaire à Knokke. L’Helvète compte toujours sur ses points glanés à Tryon, il y a quatre ans, où il avait été médaillé d’argent en individuel. S’il ne veut pas perdre quelques précieuses unités en septembre, il devra faire au moins aussi bien à Herning… De son côté, Henrik von Eckermann a ajouté à son compteur une deuxième place dans une épreuve intermédiaire à Monaco, un sensationnel double zéro dans la Coupe des nations de Knokke ainsi qu’une deuxième place dans le Grand Prix de Falsterbo. Le pilote des écuries Cyor apparaît en tout cas comme un sérieux prétendant au titre de meilleur cavalier du monde. Il sera en plus épaulé par de jeunes montures qui montent en puissance. Affaire à suivre.

Ça bouge dans le top 100

Derrière, Peder Fredricson, bien que fort discret ces derniers mois, parvient à conserver son troisième rang. Là où ses deux camarades de jeu affichent plus de soixante-dix résultats comptant dans leur décompte de points, lui n’en a que… cinquante et un ! C’est dire si l’homme sait choisir ses rendez-vous. Grâce à sa victoire dans le Grand Prix 5* de Knokke, il devance toujours l’Irlandais Conor Swail, qui ne disputera pas les Mondiaux mais se consolera par une sélection pour le CSIO 5* de Dublin. L’Allemand Daniel Deusser gagne un rang et pointe en cinquième position, juste devant le très en forme Marlon Modolo Zanotelli, qui continue de grimper. Le Brésilien a fait un bond de deux places. Onzième le mois dernier, Harrie Smolders réintègre le top 10, à la septième position. Suit Julien Epaillard, auteur de la meilleure remontée parmi les dix meilleurs cavaliers du monde avec une remontée de cinq places, Ben Maher, qui perd quatre rangs, et Kent Farrington. Aux portes du top 10, la jeune star britannique Harry Charles frappe à la porte et pourrait bien faire son apparition non loin des tous meilleurs dès septembre. Derrière, plusieurs pilotes ont fait de belles opérations au sein du top 50 ou 100 mondial, à l’image de Koen Vereecke, Gilles Thomas, Kendra Claricia Brinkop ou encore Andreas Schou. En revanche, la dégringolade continue pour l’Ecossais Scott Brash. Bonne nouvelle pour l’ex-numéro un mondial cependant, puisque deux de ses montures, arrêtées depuis de longs mois, sont de retour aux affaires ce week-end : Hello Senator (ex Everest) et Hello Vincent (ex Coquin de Coquerie). Enfin, Laura Kraut demeure la meilleure amazone de ce classement. Elle est trente-troisième.