Deux Alsaciennes organisent un concours de longues rênes virtuel
Si vous aviez déjà entendu parler des concours de dressage ou d’equifeel virtuels, sachez que vous pouvez aussi faire l’expérience du virtuel en épreuve de longues rênes. Pauline Briois, monitrice indépendante spécialisée dans le travail à pied et installée en Alsace, a lancé le premier concours virtuel de longues rênes avec son amie Céline. Elle revient sur cette idée ainsi que le bénéfice du travail du cheval aux longues rênes.
D’où vous est venue cette idée d’organiser un concours virtuel de longues rênes ?
Ça fait un moment que je pratique cette discipline avec une de mes amies, et nous avons toujours essayé de la promouvoir parce qu’elle n’est pas encore mise en avant. J’ai découvert il y a peu de temps les concours virtuels en dressage et en equifeel. J’ai trouvé l’idée super, et d’ailleurs, j’avais participé à un concours de dressage virtuel. Je n’ai rien inventé, j’ai pris quelque chose d’existant que j’ai adapté à des longues rênes. Je me suis dit que ça serait un bon moyen de mettre cette discipline en avant.
Pratiquez-vous les longues rênes avec tous vos chevaux ?
Qu’il s’agisse de moi ou ma collègue Céline (Alsacienne comme moi mais qui habite désormais en Aveyron), oui, nous pratiquons les longues rênes avec tous nos chevaux.
« Tout travail devrait commencer par les longues rênes »
Qu’aimez-vous dans le travail aux longues rênes ?
Tout (rires). J’ai découvert la discipline suite à un accident de cheval qui m’a empêchée de monter pendant quelques mois. Ayant mon propre cheval, j’ai cherché quelque chose à faire avec lui. J’ai rencontré plusieurs personnes un peu spécialisées là-dedans et je trouve que tout travail devrait commencer par là. On voit le cheval évoluer, fonctionner, on peut mettre en place des codes qu’on va utiliser à cheval ensuite. Ça inculque vraiment de très bonnes bases et on voit vraiment le cheval d’un autre œil.
Comment s’est faite la mise en place de ce concours ?
Il s’est passé quelques mois entre la réflexion et la mise en action. J’ai évoqué l’idée d’appliquer un peu ce qu’on trouve en dressage et equifeel à mon amie Céline, qui a tout de suite trouvé l’idée super. Alors, nous avons d’abord réfléchi à comment organiser notre concours virtuel, parce qu’on ne voulait pas copier un modèle existant mais apporter quelque chose de nouveau. Pendant deux bons mois, j’ai pleinement travaillé dessus en contactant les sponsors, en étudiant les dates et réfléchissant à une organisation spécifique au cas où il y aurait beaucoup de monde… Je m’occupe de tout le travail avant le concours (sponsors, pub, communication) tandis que Céline s’occupe de juger les concurrents.
« Nous prendrons les reprises des concours officiels »
Justement, comme le jugement va-t-il se passer ?
Ça va dépendre du nombre de participants. Si, comme c’est la première édition, nous n’en avons pas beaucoup, elle fera le jugement seule. Mais Déborah Sokic-Richter, experte FFE aux longues rênes et travail à pied, pourra nous venir en renfort. C’est une amie commune à nous, qui a validé l’évènement et est aussi disponible pour nous donner un coup de main.
Quelle forme va prendre ce concours. Sur quoi les candidats sont-ils jugés ?
Nous prendrons les reprises des concours officiels, exception faite des Reprises libres en musique pour l’instant. Donc nous demandons aux concurrents de « s’engager » dans l’épreuve qu’ils veulent et de dérouler la reprise comme sur un concours en « présentiel ». Nous, juges, suivrons les tracés et exigences qui figurent sur le protocole de chaque reprise. Elles vont de Club 2 pour les débutants, avec des dispositifs simples à installer, à Club Élite, où les reprises se rapprochent de celles qu’on trouve en dressage traditionnel.
« L’idée de cette discipline plaît beaucoup »
Quelles sont les dates de participation et comment procéder ?
Comme c’est l’équivalent d’un entraînement, l’engagement se fait par mail directement via une adresse créée pour s’inscrire. Il faut nous fournir l’identité et les coordonnées du cavalier, préciser le nom du cheval et l’intitulé de l’épreuve choisie. Ensuite, Céline et moi envoyons un mail de confirmation avec le détail de la reprise. Puis, chacun doit, en délimitant un rectangle de dressage ou en utilisant les lettres du manège, se faire filmer en train de faire sa reprise par quelqu’un qui s’installe en C et nous envoyer la vidéo. Il faut filmer en ayant les lettres bien visibles et le cavalier doit porter une tenue officielle, comme sur n’importe quel concours. Ils peuvent nous envoyer la vidéo dès réception de la confirmation de leur inscription. Nous avons fixé la date de fin des engagements au 17 mai. Les résultats tomberont quant à eux le 1er juin.