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L’équipe de France d’équitation ambitieuse aux finales de la Coupe du monde

Six couples tricolores vont participer à la compétition organisée à Bâle, en Suisse, entre mercredi et dimanche. En saut d’obstacles, en dressage et en voltige, les Bleus viseront le podium.

L’hiver s’achève en beauté pour l’équitation française, fière d’aligner six couples – c’est du jamais vu – lors des finales de la Coupe du monde, organisées cette année à Bâle (Suisse) du 2 au 6 avril. Et compte tenu de leurs récentes performances, les concurrents tricolores sont à même de prétendre au podium dans chacune des trois compétitions au programme : le saut d’obstacles, le dressage et la voltige.

Très populaire aux Etats-Unis, au Canada et surtout en Allemagne, la voltige équestre, dont les origines remontent à la Grèce antique, reste plutôt méconnue en France. Privée de Jeux olympiques depuis 1920, la discipline y sera de nouveau présente en 2032, à Brisbane, en Australie. L’épreuve consiste pour un gymnaste à enchaîner en musique des séries de figures imposées ou libres sur un cheval guidé par un longeur, dont la présence est indispensable pour s’assurer de la bonne cadence de la monture. C’est donc un trio plutôt qu’un couple en action.

Vice-champion du monde 2024 en individuel, Quentin Jabet, âgé de 22 ans, sera engagé, samedi 5 avril, avec Goldjunge, guidé par Jacqueline Schönteich. Depuis des semaines, le jeune Français, longuement interviewé par la presse professionnelle, a dévoilé ses ambitions : il veut gagner cette finale hommes (contrairement au reste des épreuves équestres, la voltige n’est pas mixte), dont la seconde et dernière manche aura lieu dimanche.

Deux couples en finale du dressage

Plus classique et champion toutes catégories des retransmissions télévisuelles appréciées du grand public, le saut d’obstacles devrait tenir la vedette en Suisse. Quarante-deux couples vont s’affronter, dont trois Français. Parmi eux, Julien Epaillard (47 ans), associé à Donatello d’Auge, et Kevin Staut (44 ans), en selle sur Visconti du Telman. Ces deux cavaliers expérimentés font partie de l’élite mondiale et remportent régulièrement des trophées. Leurs conseils avisés devraient permettre – peut-être – à Julien Anquetin (33 ans), également qualifié, de réaliser une bonne prestation avec Blood Diamond du Pont. Ce sera en tout cas sa première finale de Coupe du monde. Récemment interrogé par la Fédération française d’équitation, il affirme avoir une stratégie « qu’il espère être la meilleure » pour créer la surprise.

Il est d’ores et déjà une belle surprise, celle de voir deux couples en lice pour la finale du dressage, là aussi une première pour l’équitation française. Corentin Pottier (31 ans) se présentera avec Gotilas du Feuillard, son partenaire depuis 2017, et qui ne cesse de progresser. Sélectionné pour les Jeux olympiques de Paris à l’été 2024, le cavalier avait été l’un des artisans de la sixième place de la France en dressage par équipes.

Le deuxième couple qualifié réunit l’écuyère du Cadre noir de Saumur, Pauline Basquin (46 ans), associée à Sertorius de Rima, alias Chouchou. Rappelez-vous, ces inséparables avaient fait vibrer Versailles, en juillet, lors de la finale olympique de dressage en individuel. Loin des musiques habituelles et un peu pompeuses choisies par les autres concurrents européens, la cavalière avait choisi un mix alliant David Bowie, Dalida, IAM et Stromae avec son Alors, on danse… Bâle sera-t-elle séduite ? On peut l’espérer.

Source : lemonde.fr