Matthew Sampson réalise son rêve à Calgary
L’immense écrin de Spruce Meadows, à Calgary, a vu son premier Grand Prix 5* de la saison estivale tomber aux mains de Matthew Sampson. Le Britannique a conquis le trophée promis au vainqueur en compagnie de Fabrice DN, un KWPN qu’il ne monte que depuis quelques mois. Face à un plateau plutôt solide, la paire a dominé le redoutable Conor Swail, juché sur Count Me In, ainsi que la Canadienne Erynn Ballard, qui a mené sa délégation avec Gakhir.
“Il s’agit de ma première victoire dans un Grand Prix 5*. Que cela se produise à Spruce Meadows est un rêve qui se réalise. J’ai grandi en regardant les grands (Michael Whitaker, John Whitaker et Nick Skelton) concourir ici. C’est ce pour quoi j’ai travaillé”, a réagi Matthew Sampson, trente et un ans. Samedi 19 juin, le Britannique, qui compte déjà une ribambelle de victoires internationales, a remporté son deuxième succès au niveau 5* et son tout premier dans un Grand Prix de ce niveau. Face à une concurrence plutôt relevée, avec notamment la présence de l’équipe canadienne, de retour outre-Atlantique après une faste tournée européenne, mais aussi des efficaces Beezie Madden, Nayel Nassar, Jordan Coyle et autre Kent Farrington.
Pour signer la plus belle performance de sa carrière, le Britannique a pu compter sur l’aisance et la réactivité de son complice du jour : Fabrice DN. Ce mâle de douze ans, né aux Pays-Bas chez la famille Noordhuis, est issu du croisement entre Emilion et Termieque, une fille de Baloubet du Rouet. Ses débuts sur les pistes internationales ont eu lieu à Mijas, sous la selle de l’Irlandais Deane Rogan, en 2017. L’année suivante, l’Espagnole Carolina Aresu Garcia Obregon a pris le relais, jusqu’en Grand Prix 3*. Le bai est ensuite passé sous bannière mexicaine, aux côtés de Nicolas Pizzaro, qui l’a conduit jusqu’à 1,60m. Le couple a notamment signé un double clear round dans la Coupe des nations de Wellington, en 2020, et participé à quelques belles épreuves. Le KWPN a finalement rejoint son nouveau pilote en début d’année. Autant dire que l’entente entre ces deux-là, qui disputaient leur premier Grand Prix 5*, a été rapide.
Avec un barrage achevé en 38”93, le duo fraîchement formé n’a jamais été rattrapé. Les cinq autres paires qualifiées pour la finale au chronomètre se sont ainsi avouées vaincues, à commencer par le redoutable Conor Swail, actuel cinquième meilleur cavalier du monde. En selle sur le bien nommé Count Me In (Hann, Count Grannus x Sherlock Holmes), ancien complice de Beth Underhill, neuvième de cette même épreuve après avoir concédé trois points de temps sur la jeune et ô combien prometteuse Nikka vd Bisschop (BWP, Emerald van’t Ruytershof x Nabab de Rêve), l’Irlandais a passé les cellules d’arrivée en 39”14. Pas mal, mais pas suffisant pour l’agile bai de quinze ans, huitième de la dernière finale de la Coupe du monde Longines à Leipzig. Aux commandes de son fidèle Gakhir (KWPN, Spartacus x Indorado), qu’elle espère conduire jusqu’aux Jeux olympiques de Paris, la Canadienne Erynn Ballard n’a pas pris de risque démesuré et a assuré un nouveau sans-faute en 42”04, pour terminer troisième. Derrière, le Mexicain Eugenio Garza Perez, l’Américaine Beezie Madden et l’Australienne Katie Laurie ne sont pas parvenus à laisser toutes les barres sur leurs taquets. Sept, huit et neuvièmes, les amazones Canadiennes Amy Millar, Kara Chad – petite amie de l’heureux lauréat du jour – et Beth Underhill n’ont pu accéder au barrage en raison de points de temps dépassés, mais ont obtenu un bon classement.