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Salon de l’agriculture. Avec « Fabio », Élina a plusieurs cordes à son arc

Salon de l’agriculture. Avec « Fabio », Élina a plusieurs cordes à son arc

Très polyvalent, ce jeune cheval de race Auvergne adore jouer, concourir. Et faire… du tir à l’arc avec sa cavalière, une discipline créée il y a cinq ans.

Fabio, 7 ans, est un jeune Auvergne. Calme, posé, sociable, très polyvalent, il dépasse tout juste les 500 kg. Ce beau petit cheval de montagne est un habitué des concours. Mais il fait aussi du débardage, est souvent attelé, joue volontiers au foot et adore le tir à l’arc. Pas lui, bien sûr, mais sa cavalière Élina, 15 ans, une véritable Amazone.

Samouraïs

Mais oui, c’est très sérieux. La Fédération française d’équitation a créé cette discipline voilà cinq ans. Elle vient directement du Japon où les archers adeptes du yumi (wakyu, le grand arc dissymétrique traditionnel japonais) pratiquent aussi, comme leurs ancêtres samouraïs, le très noble art du tir monté, au galop.

En France, on fait trois parcours différents, avec un maximum de flèches dans trois cibles simultanées​, explique Christelle Gratien, maman d’Élina, éleveuse en Auvergne. Les plus doués, comme le champion du monde, un Suédois, décochent 30 à 40 flèches, à raison d’une flèche à la seconde ! ​Pleine cible, tout ça au galop…

Comme son grand frère Corentin, 20 ans, Élina adore cette discipline qui exige une complicité totale avec la monture. On fait même du tir de chasse à l’arc monté, sur des cibles 3D. Pas question de chasser à l’arc au Salon international de l’agriculture, ça ferait un peu désordre. Juste une petite démonstration avec des flèches en mousse.

Mais Fabio ne va pas couper au concours national des chevaux de territoire de la Société française des équidés de travail. À son programme quatre épreuves : maniabilité montée, complicité, parcours de saut d’obstacles et attelage.