Sofian Misraoui : l’ambition du haut niveau
Sofian Misraoui a commencé la compétition il y a plus de vingt ans. C’est son père, Tayeb, cavalier en seconde catégorie installé en Normandie qui lui a transmis sa passion. La famille Misraoui partira s’installer dans la région de Montpellier, où Sofian passe son bac, suit des cours en fac de sport et passe son monitorat. Rapidement, le jeune garçon le sait, il veut faire carrière dans les sports équestres. Fan de la légende équestre Éric Navet, Sofian parvient à entrer comme stagiaire dans ses écuries grâce à Tayeb. Après trois années passées à ses côtés, Sofian part chez Hervé Francart, qui lui permet de poursuivre ses classes. Il y débute des chevaux qui sont aujourd’hui sur le devant de la scène. Au sujet d’Éric Navet, Sofian dira : « Parce qu’il était mon idole étant jeune. Parce qu’il l’est devenu encore plus, après 3 années passées chez lui. Parce qu’il m’a appris et donné encore plus l’amour de « l’équitation ». Et surtout parce qu’aujourd’hui, je peux vivre tous les jours de ma passion grâce à lui. Encore merci Éric. » Depuis plusieurs années maintenant, Sofian est installé à Rosières-aux-Salines, chez Jean-Michel et Danièle Gaspard, ses beaux-parents, avec sa compagne Marlène. Aujourd’hui, c’est un bon piquet de chevaux qu’il gère avec la confiance de ses propriétaires.
Un piquet de chevaux prometteurs
Aujourd’hui, Sofian prépare un piquet de jeunes chevaux qu’il espère pouvoir faire entrer dans le monde du haut niveau. Ses deux juments de tête : Elsa de Kreisker (Filou de Muze x Adagio IV) et Esquisse de Talma (Thunder van de Zuuthoeve x Allegreto). « Ce sont encore des jeunes juments pour le haut niveau, elles ont 9 ans. C’est en transition ». À leurs côtés, Sofian travaille un beau groupe de chevaux allant de 6 à 8 ans. « L’avantage c’est que j’en ai beaucoup. C’est plutôt bien parce que dans ce lot il y en a qui vont être commercialisés c’est sûr mais je devrai quand même réussir à garder au moins 3-4 chevaux sérieusement pendant 2-3 ans j’espère. »
Revenu fraîchement de la Grande Semaine de Fontainebleau où cinq chevaux sur sept sont qualifiés dans leur finale respective, dont l’entier Halifax du Barquet qui termine Elite quatrième des 6 ans SF, le cavalier prend ce week-end la route du CSI de Canteleu, puis ira la semaine prochaine à Fontainebleau pour le CSI Jump Bost.
Un programme bien défini : « Elsa est engagée ce week-end à Canteleu et Esquisse ira à Fontainebleau, sinon elles se marchent un peu sur les pieds vu que dans les CSI on ne peut plus engager qu’un cheval par épreuve. J’ai fait deux groupes pour ces deux concours. Je suis obligé de faire beaucoup de concours si je veux qu’ils prennent tous de l’expérience. Comme ils sont relativement bons et que c’est un groupe assez homogène ça me permet de pouvoir toujours faire ces concours-là pour qu’ensuite je puisse monter sur la marche d’après dans les deux-trois prochaines années. »
Allier sport et métier
Si aujourd’hui, Sofian Misraoui parcourt l’hexagone pour prendre part à différents concours c’est avec un seul objectif en tête : « aller le plus loin possible ». Mais il garde les pieds sur terre. « Je fais tout cela avec une réalité économique qui est que nous devons vendre des chevaux pour pouvoir continuer nos activités parce que c’est ça qui nous permet de vivre. Ça prendra le temps que ça prendra pour construire ça mais je suis passionné parce que je travaille les chevaux pour les faire évoluer au plus haut niveau si possible ». Actuellement en possession d’un bon piquet, il « commence à avoir de plus en plus régulièrement des chevaux de très bonne qualité. C’est important. À force d’en vendre et d’en former à un moment vous pouvez commencer à en garder un petit peu plus. Il y a des gens qui vous suivent et puis vous pouvez à la fois allier le sport et le métier, comme font Nicolas Delmotte et Marc Dilasser par exemple. Ce sont des schémas de personnes qui ont réussi ».
Source : Lecheval.fr