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McLain Ward bondit au quatrième rang d’un classement mondial toujours dominé par Henrik von Eckermann en mars

Hormis le bond de McLain Ward, et la petite dégringolade de Ben Maher, le top 10 du classement mondial Longines a été peu bousculé ces dernières semaines. De fait, Henrik von Eckermann entame le mois de mars avec son brassard de numéro un solidement accroché au bras. Ses deux dauphins, Martin Fuchs et Julien Epaillard se maintiennent facilement, tandis que Laura Kraut, en hausse de neuf rangs, conforte sa place de meilleure amazone du monde.

Henrik von Eckermann reste solidement accroché à son trône de numéro un mondial ! Alors que la fin de la saison indoor touche à sa fin, avec une poignée d’événements majeurs à venir, dont le CHI de Bois-le-Duc ce week-end, puis le Saut Hermès à Paris et enfin la finale de la Coupe du monde Longines d’Omaha, début avril, le Suédois a relancé deux de ses montures à l’extérieur du côté de Doha. Toutefois, son abandon dans le premier Grand Prix du Longines Global Champions Tour, dont il avait pris la deuxième place en 2022, ne compte pas pour cette nouvelle hiérarchie mondiale. En revanche, son top 3 signé à Bordeaux, au début du mois de février aux rênes de King Edward Ress, est bien comptabilisé dans ses 3479 points du mois, tout comme sa victoire en ouverture du CSI 5*-W de Göteborg, obtenue grâce à Iliana, sur des barres hissées à 1,50m.

Si le Suédois des écuries Cyor a disputé l’ultime étape qualificative du circuit indoor roi, sur ses terres, à Göteborg, son dauphin, lui, a opté pour une tout autre tactique. Qualifié d’office pour la finale de la Coupe du monde Longines en sa qualité de tenant du titre, Martin Fuchs s’est exilé à Vejer de la Frontera. Grand bien lui en a pris, en témoignent ses classements dans les deux derniers Grands Prix 4* de la série de concours du soleil. Associé à Commissar Pezi, le Suisse s’est hissé au troisième puis au deuxième rang. Le fils de Thomas en a également profité pour donner de l’expérience à de prometteurs complices, tels Viper, Che Tipa ou encore Bastille. Le week-end dernier, le champion d’Europe 2019 a posé ses valises à Gorla Minore, en Italie, avec deux montures : The Sinner et Leone Jei (ex Hay El Desta Ali), plus vus sur une piste internationale depuis mi-janvier. Le premier, qui avait déjà brillé à Leipzig l’année dernière, pourrait d’ailleurs l’accompagner dans le Nebraska dans quelques jours.

Fort de sa victoire le week-end dernier dans le Grand Prix 3* de Royan, Julien Epaillard conserve facilement sa troisième place au classement mondial. Si le Normand s’est montré un poil plus discret qu’à l’accoutumée en février, engrangeant malgré tout plusieurs classements et victoires du côté d’Oliva, son triomphe maritime lui offre quatre-vingts nouvelles unités pour garnir son total, en baisse de dix unités. Les dates du CSI 3* de Royan, qui a débuté en février, lui ont donc été bénéfiques, puisque sa performance dans le temps fort dominical compte parmi celles du mois écoulé.

Ward, Smolders, Swail et Modolo Zanotelli dans un mouchoir de poche

Derrière, l’avancée la plus spectaculaire est signée McLain Ward ! Grâce à sa victoire dans un Grand Prix 5* en compagnie de Callas, un succès à 1,50m décroché aux rênes de la pétillante Alanine de Vains, tout juste débarquée dans ses écuries, et une deuxième place dans un autre Grand Prix 5*, cette fois obtenu avec la complicité de son olympique Contagious, l’Etatsunien surfe sur la vague. Ces résultats de premier plan conquis en terres floridiennes, à Wellington plus précisément, lui permettent de faire un impressionnant bond de sept places, passant de la onzième à la quatrième position !

Mais cette quatrième place ne s’est jouée à rien, puisque moins de quarante unités, soit la moitié de ce que rapporte un succès à 1,50m, séparent l’Américain d’Harrie Smolders, Conor Swail et Marlon Modolo Zanotelli. Le Néerlandais, d’une régularité frappante en haut du classement mondial, l’Irlandais et le Brésilien occupent désormais les positions cinq, six et sept. Huitième, Daniel Deusser gagne un rang, grâce notamment à une victoire à Bordeaux et de bons classements à Wellington. Précédemment sixième, Ben Maher, opéré d’un genou à la suite d’une chute et en pleine rémission, dégringole en raison de son absence des terrains depuis le 29 janvier, et s’accroche, pour l’heure, à la neuvième place. Il devance le Français Kevin Staut, stable en dixième position. Enfin, l’entrée de McLain Ward dans le Top 10 propulse Maikel van der Vleuten, huitième en février, au onzième rang.

Après avoir renoué avec le succès en Grand Prix 5*, Laura Kraut, elle, assoit un peu plus sa place de meilleure cavalière du monde. Trente-sixième le mois dernier, l’Américaine est désormais vingt-septième. Lillie Keenan et Janne Friederike Meyer-Zimmermann, qui pointent aux rangs trente-six et quarante-huit, sont les deux seules autres amazones à figurer dans un top 50, aux couleurs toujours très masculines…